Découvrez notre balado! (S1 É6)
[Musique commence]
Lieutenant Adam Orton : On sait déjà, en parlant de la veste tactique, que c'est quelque chose qu'on veut améliorer. Puis on veut en parler parce que juste faire semblant que ça n'existe pas, ne nous avantage pas vraiment.
[Musique prend fin]
Patricia Sztompka : Bienvenue au Balado de l'Armée canadienne. Je suis Patricia Sztompka, vous n'entendez effectivement pas la voix de l'animateur habituel du balado. Et la raison est simple. J' occupe le rôle d'animatrice parce que c'est le lieutenant Adam Orton qui passera en entrevue aujourd'hui. Il semblerait que vous, les auditeurs, vous voulez en savoir plus sur des gens qui passent en entrevue. Puis vous avez beaucoup de questions au sujet du balado. C'est en tout cas ce qu'indiquent les réactions que nous avons reçues à l'émission à présent. Donc, nous allons parler du Balado, ce qu’il aborde et ce qu'il abordera à l'avenir. Puis nous allons parler du lieutenant lui-même. Alors, bonjour Adam. Bienvenue à ton émission.
Lieutenant Adam Orton : Je suis choyé d'être ici avec moi-même.
Patricia Sztompka : Excellent. J'embarque tout de suite. Question facile: qui est le lieutenant Adam Orton?
Lieutenant Adam Orton : C'est une question assez philosophique, mais on va essayer de faire ça en moins d'une heure. Je vais parler un petit peu, peut-être de comment je suis joint à l'armée. J'ai commencé dans le domaine de soutien technique pour l’internet. Puis évidemment c'est quelque chose qui est peut-être un petit peu contraire à l'environnement militaire. Mais pour moi, je voulais.
Patricia Sztompka : Pourquoi le contraire?
Lieutenant Adam Orton : Tu sais dans le monde de soutien technique c'est comme travailler dans le bureau, puis pour ceux qui ont travaillé dans le service clientèle c’est une environnement particulier. Puis je voulais quelque chose qui était dehors, qui avait l'action, je fais la différence dans le monde, faire exploser des choses. Puis mes forces personnelles je voulais faire peut-être un petit peu plus physique. Donc j’ai décidé de faire ça, et c’est ça que j’ai fait. Puis en-dedans d’à peu près six mois, me voilà, j’étais à Saint-Jean prêt à faire des choses d’armées.
Patricia Sztompka : Parle-moi un peu de ta carrière dans les Forces.
Lieutenant Adam Orton : J'ai commencé à Saint-Jean. Après six mois, j'ai fait le tour et je me suis joint au PPCLI. Donc, j’ai fait le tour de Wainwright, j'ai fini à Chilo, j'ai travaillé là pendant quelques années. J'ai fait un déploiement en Afghanistan. Suite à ça j'ai travaillé aux Olympiques. Puis à ce point-là, j'ai décidé que je manquais ma famille, je viens de la région de la capitale nationale. Donc je voulais retourner vivre avec ma famille, mes amis. Donc, j’ai fait le transfert aux réserves. Je me suis joint au governor general foot guards à Ottawa, puis à partir de là, comme plusieurs réservistes, j’ai travaillé un petit peu à temps partiel, un petit peu à temps plein. Pour ceux qui ne savent pas, on peut faire les deux. Puis j'ai fait un cheminement au travers d’un caporal chef, un sergent, puis finalement fini officier à travailler au QG de l'Armée.
Patricia Sztompka : Donc un parcours particulier. Beaucoup de choses se sont produites dans ta carrière à ce jour. Le moment le plus mémorable de ta carrière, c'est quoi?
Lieutenant Adam Orton : C'est sûr que dans une vie on a tout le temps toutes sortes d'expériences, on peut parler d'histoire du guerre pendant des semaines. Mais vraiment, une des choses qui m'a marqué le plus, c'était que j'ai participé à une parade du 95ème de la bataille de crête de Vimy. Donc, il y a une couple de centaines de soldats sur les lieux. Il y avait des Canadiens qui faisaient le trajet. Je pense que c'est à peu près 5000 Canadiens qui étaient là. En plus des personnes de la région locale, on était là, en avant du monument de Vimy qui est quelque chose d'incroyable, que je recommanderais à n'importe qui, qui a la chance de faire la visite d’y aller. On était là, c'était à peu près trois heures au garde à vous, il pleuvait, il faisait à peu près zéro degré. Il faisait froid, après la première heure j'étais vraiment comme misérable. Parler d’une affaire de moi-même, comme tellement misérable dans la pluie, quand il y avait des soldats de voilà 95 ans qui étaient là, qui étaient peut-être là pendant des mois ou des années, qui mouraient, qui se faisaient tirer dessus, qui avaient peur. Puis ça m'a fait penser un petit peu à partager des situations difficiles avec tous ces gens-là. Donc, les soldats que j’étais-là avec, les Canadiens, les Français, puis dans une petite manière qui compte presque même pas, les soldats de 95 ans passés, donc vraiment, c’était un…
Patricia Sztompka: Tu te sentais un peu coupable finalement.
Lieutenant Adam Orton : Bien ça oui, oui aussi. Mais tout mis ça ensemble en contexte, des années passées, des années présent, peut-être des années futures, j'ai trouvé que c'est une bonne manière de comme mettre ça tous ensemble.
Patricia Sztompka : Une perspective plus large et complète sur le conflit.
Je me ramène au présent. Tu es officier des opérations au quartier général de l'Armée canadienne à temps plein en ce moment. Je sais qu'en tant que réserviste tu travailles à temps partiel pour le governor general's foot guards, à l’occasion, le soir et les fins de semaine, et tu es également, depuis quelques temps, l'animateur du balado. Comment fais-tu pour tout faire?
Lieutenant Adam Orton : Bien, je ne dirais pas que je fais tout, mais pour faire ces choses là, vraiment, c'est difficile pour ma famille puis mes amis. Par contre, pour être un bon soldat, c'est important d'avoir une perspective à tous les niveaux. Puis travailler au QG, ça me permet de comprendre comment l'armée fait des grandes décisions qui affectent les soldats. Travailler à mon unité de réserve en soirée, puis en fin de semaine, ça me donne une perspective sur comment les soldats vivent ces décisions-là. Puis, avec le Balado comme tel, ça me donne la chance d'assez connecter les deux un petit peu, puis de transmettre les messages qui ne se diffusent pas nécessairement complètement jusqu'aux soldats. Aussi, avoir la chance de faire de la variété tu sais, je travaille comme l’officier des opérations, on fait des affaires d'opérations. Je travaille sur le Balado, je peux parler avec des gens à propos de différentes choses. Puis, après ça travailler à l'unité, ça me garde motivé. Tu sais, je ne m'ennuie pas. Pas que quelqu'un s'ennuierait mais ça me garde occupé, puis ça change un peu les idées.
Patricia Sztompka : La variété, c’est clé, finalement. Oui, est-ce qu’on peut s'attendre à ce que les sujets abordés à l'émission soient variés. Je veux dire, le site web du Balado dit que le Balado s'adresse aux soldats de l'Armée canadienne et traitent des sujets qui les concernent. Dis-moi à ton avis, qu'est ce qu’on veut dire?
Lieutenant Adam Orton : L'idée en arrière du Balado, quand on faisait la planification, c'était vraiment d’essayer de rejoindre les soldats, puis les niveaux plus hauts de la chaîne de commandement parce qu'il y a beaucoup de choses qui prennent place dans l'armée, dans lequel quand qu’on fait des affaires de soit qu’on est fantassin, ou blindé, ou logistique, ou peu importe, on a tendance à concentrer sur qu’est-ce qu'on fait. Puis on a pas tout le temps la chance de regarder ce qui se passe autour de nous. Donc, pour moi, c'est quelque chose que moi j'ai vécu. Puis, je voulais faire quelque chose qui pouvait rejoindre ces deux bouts-là. Puis aussi, informer les gens en essayant d’être intéressant autant que peut-être on peut dans le domaine de la communication gouvernementale. Donc, en termes de sujets, qu'est-ce que j'aimerais voir, c’est qu’on parle des différents métiers par les ingénieurs, des blindés, l'artillerie, les logistiques, etc. On veut parler un petit peu d'historique du militaire, on veut parler d'équipement, on veut parler de toutes les choses que vraiment les soldats pensent à un certain point, mais que peut-être d'autres personnes ont pas considéré. Ou à l'inverse, où ce que des moments que les soldats y vivent qui leur frustrent, peut-être, de leur mettre au courant que la chaîne de commandement est au courant. Tu sais, on est tous passé par là.
Une des choses, en fait, une petite anecdote, c'est que j'ai eu un moment où ce que c'était moi quand j’étais caporal, puis c’est moi comme caporal, un major, une couple de capitaines. Puis eux-autres ils parlaient comme nous autres on parlait comme les soldats. Puis il se plaignait de certaines choses. Puis il y avait des opinions sur des sujets. Puis j’étais comme : “Wow! Ces officiers-là qui étaient assez sénior pour moi au moment sont juste comme moi. Ils ont les mêmes problèmes. Il pensent aux mêmes choses que moi”.
Puis, des fois, je trouve que comme soldats on à tendance à oublier qu'on est pas tout seul à vivre ces moments-là. Donc, pour pouvoir en parler, puis avoir peut-être un major qui s'occupe de l'achat d'équipement par exemple de venir dire : “Hé, écoute, on comprend qu'il y a des problèmes avec les vestes tactiques, on travaille dessus. C’est pas rapide, mais on ne veut pas faire de changements, puis on comprend vos problèmes”. Donc c’était vraiment d'augmenter la communication entre la partie supérieure de la chaîne de commandement puis les soldats. Puis, aussi de connecter la partie supérieure de chaîne de commandement avec les idées des soldats que peut-être ils pensent qu'ils ne se font pas transmettre.
Patricia Sztompka : C’est vraiment d’ouvrir les discussions ou de partir des discussions sur ces sujets-là.
Lieutenant Adam Orton : Absolument.
Patricia Sztompka : Justement, pour tout ce qui peut être considéré un sujet controversé, comment la Balado va-t-il aborder des sujets potentiellement controversés? Est-ce que c'est quelque chose qui va se faire?
Lieutenant Adam Orton : On a certainement eu une discussion à ce sujet-là. Puis, je pense que c’est important de faire ça. Par contre, il faut s’entendre que c’est une Balado officielle, puisque la chaîne de commandement a une certaine supervision au sujet du produit final. Par contre, on sait déjà quand on parlait de la veste tactique, tout le monde a eu ces discussions-là. On sait que c'est quelque chose qu'on veut améliorer. Donc, la chaîne de commandement, puis en développement des épisodes, on le sait, puis on veut en parler parce que juste faire semblant que ça n’existe pas, ça ne nous avantage pas vraiment. C'est certain qu'on va parler des sujets qui peut-être sont considérés controversés. On va le faire d'une manière constructive, mais en même temps, on cherche pas à vraiment cacher des problèmes. C'est vraiment d'avoir une discussion productive sur comment on essaie de changer les choses.
Patricia Sztompka : D'accord et s’il existe un plan pour les mois à venir, par exemple, on peut savoir ce qui pourrait nous attendre à l'émission. Est-ce que tu le sais?
Lieutenant Adam Orton : J'aimerais vraiment parler de comment on a planifié ça. Par contre, on a vraiment des limites en termes de ressources, en termes d'accès aux experts sur certains sujets. Ce n'est pas toujours facile de suivre notre plan, c'est pas mal vague comme réponse. Mais la vérité, c'est que on ne sait pas nécessairement ce qu'on va faire à chaque deux, trois semaines avec COVID-19 qui est en jeu, puis les gens qui ne sont pas nécessairement accessibles. Puis, comme le commandant a dit dans une de nos premières divisions, l'ennemi a toujours un vote. Donc on a des plans, on va parler de toutes les affaires comme je l'ai mentionné avant. Puis on regarde des suggestions que les gens envoient, on veut les faire, moi, je veux les faire, puis je vais faire mon possible pour les faire. Par contre, la cédule, c’est tout le temps en mouvement.
Patricia Sztompka : Mais il y a de la place pour un peu de flexibilité.
Lieutenant Adam Orton : Ah, certainement. Puis on a un plan, on a une grosse liste de documents Excel qui a comme des douzaines de suggestions tout en ordre de prérogatives qu'on travaille dessus. Mais vraiment c'est le premier qu'on peut finir, puis qu’on peut faire sortir, c'est celui-là qui est le prochain épisode, donc la production n’est pas encore facile encore-là. Mais on y arrive.
Patricia Sztompka : J’entend beaucoup de possibilités et surtout beaucoup de travail à l’horizon pour les gens en arrière scène, dans les semaines et les mois à venir. C'est toutes les questions que l'on avait prévu pour aujourd'hui. J'espère qu'elles auront satisfait les auditeurs qui, depuis quelque temps, se demandent qui est l'animateur du Balado de l'Armée canadienne. Mais avant de conclure, j’en lance une dernière. Est-ce qu'il y avait quelque chose que tu voulais dire par hasard aux auditeurs qui nous écoutent?
Lieutenant Adam Orton : J’aime toujours poser cette question-là parce que les gens ne s'entendent pas puis moi je ne m’en attendais pas ça fait que c’est le fun. Mais je dirais que pour le Balado, on essaie de faire quelque chose que les gens vont apprécier, qui est intéressent, qui informe les gens, c'est notre première couple d'épisodes. On essaie de rencontrer notre objectif, de faire toutes les choses qu'on a parlé avant. J'encouragerais les gens que si y'a quelque chose qui me manque, que vous n'aimez pas. Laissez nous savoir. On va faire notre possible pour améliorer ça. Moi, je ferais si je croyais qu'on pouvait faire quelque chose d'intéressant. Si vous avez des plaintes ou des questions, peu importe c'est quoi? Rejoignez-nous, envoyez-nous un courriel, dites-nous ce que vous en pensez. Puis on va faire notre possible pour vous donner un produit qui est intéressant puis qui vous sert à quelque chose.
Patricia Sztompka : Il attend vos commentaires. Anciennement membre de la Force régulière présentement dans la réserve, il a du vécu comme militaire du rang et comme officier, ca c'est le lieutenant Orton. Merci Adam de t'être prêté au jeu aujourd'hui. Quant à moi, je suis Patricia Sztompka, animatrice invitée pour le balado d'aujourd'hui.
[Musique commence]
Plus tôt à l'émission, le lieutenant Orton nous racontait pourquoi il a joint les Forces armées canadiennes. On veut maintenant savoir ce que vous en avez à dire. Envoyez-nous des extraits de 60 secondes pour vous résumer les raisons pour lesquelles vous vous êtes joint. Votre histoire pourrait se retrouver dans une diffusion future. L’adresse courriel se retrouve dans les renseignements du balado. Merci beaucoup d'avoir été à l'écoute et tendez l'oreille pour les prochaines émissions du Balado de l'Armée canadienne.
Lieutenant Adam Orton : Et faites attention à vous.
[Musique prend fin]