Course de l’Armée du Canada virtuelle de 2020 (S1 É8)
[Musique commence]
Colonel Nick Roby : Il y a rien de plus qui va te motiver de voir blessé quelqu'un qui a une blessure assez grave en support des opérations, soit en Afghanistan ou autre place. Il y a pas rien de plus qui te motive pour courir un peu plus vite.
Lieutenant Adam Orton : Salut! Ici lieutenant Adam Orton avec Le balado de l'Armée canadienne et aujourd'hui, on va parler de la Course de l'Armée du Canada. Depuis 2008, des milliers de personnes se rassemblent à Ottawa en septembre dans le cadre de la course de l'Armée du Canada. Puis on fait ça pour amasser des fonds pour appuyer nos troupes et sans limite. Au fil des ans, l'événement s'est transformé dans un programme d’une fin de semaine au complet, comprenant des expositions de véhicules militaires, des activités pour les enfants, des prestations musicales et toutes sortes d'événements pour toute la famille. Cette année, la course d'armée va prendre place quand même, mais ça va être une nouvelle forme en raison de la COVID-19. Aujourd'hui, on a le colonel Nick Roby et le sergent Amélie Eldaoud qui vont nous parler un petit peu des chargements, puis, qu'est-ce que ça va avoir l’air. Salut Monsieur!
[Music termine]
Colonel Nick Roby : Salut Adam! Super heureux d'être ici aujourd'hui pour vous parler de la Course de l'armée du Canada.
Lieutenant Adam Orton : Salut sergent.
Sergent Amélie Eldaoud : Bonjour monsieur! Comment ça va?
Lieutenant Adam Orton : Ça va super bien merci. Donc, parlez-nous un petit peu de comment vous êtes impliqué dans la Course de l'Armée du Canada?
Colonel Nick Roby : Ça fait qu'Adam, moi, ça fait environ deux mois que je suis au QG de l'Armée, au titre de G1 de l'Armée. La Course de l'Armée du Canada, c’est une de mes filières principales que je dois gérer avec mon équipe. Donc, je suis ici aujourd'hui pour vous donner quelques détails qui concernent la course.
Lieutenant Adam Orton : Donc sergent, parlez-nous un petit peu à propos de vous-même.
Sergent Amélie Eldaoud : Alors moi, j'appartiens à une unité d'infanterie de réservistes, les Governor General’s Foot Guards, et en ce moment, je travaille au QG de l'armée pour le sergent-major de l'Armée canadienne. Et j'ai joint l'armée quand j'avais 16 ans, car mes parents sont tous les deux dans l'armée aussi. Ils m'ont encouragé, puis maintenant je suis très heureuse d'être ici.
Lieutenant Adam Orton : Donc pour commencer, est- ce que vous avez déjà participé à la Course de l'armée sergent?
Sergent Amélie Eldaoud : Oui j'ai participé il y a trois ans avec ma mère et je vais participer encore cette année tout seul, mais je vais participer cette année puis j'ai très hâte.
Colonel Nick Roby : Moi, j'ai eu l'opportunité Adam de participer dans la Course à l'armée du Canada en 2014 avec mon épouse. Et puis cette année, mon épouse, moi et mes quatre enfants, nous sommes tous enregistrés, puis on est prêts pour la Course à l'armée du Canada qui va être complétée entre le 12 jusqu'au 20 septembre cette année.
Lieutenant Adam Orton : Donc, à cause de COVID ce n'est pas juste la Course de l'armée, mais en effet, il y a beaucoup d'événements qui ont fait des déplacements vers genre un environnement virtuel. Qu'est-ce que ça va avoir l’air pour la Course de l'armée du Canada?
Colonel Nick Roby : À cause de la COVID-19 comme tu viens juste de mentionner, le commandant de l'armée a eu besoin de s'adapter à l'environnement où on ne peut plus rassembler les gens comme qu’on l'a fait dans le passé. Donc, cette année, la série virtuelle de Course à l'armée du Canada va être complétée. Donc les gens s’enregistrent sur le site web, et puis, entre le 12 et le 20 septembre, comme quand je viens de mentionner, les gens peuvent compléter la course auquel qu’ils sont enregistrée avec leur famille. C'est une opportunité cette année pour te dire la vérité Adam. Une opportunité parce que les gens à travers du Canada et puis à travers du monde peuvent compléter la Course de l'armée. Il n'y a plus d'excuses. Avant, les gens devaient venir ici à Ottawa pour participer. Mais cette année, tu ouvres ta porte, tu sors de ta maison, fais ton 5km avec ta famille. Et puis tu vas sur le site web par après, tu enregistres ton temps, puis t’as plus d'excuses. Donc allons-y, participez!
Sergent Amélie Eldaoud : Ce qui est bien aussi, c'est que vous pouvez amener vos enfants, puis vos enfants peuvent faire leurs courses sur leur vélo. Vous n'êtes pas obligés de faire la course en courant, vous pouvez marcher, avoir vos enfants sur leur vélo, puis les enfants ont aussi le Juno challenge qu’ils peuvent faire. Il y a des activités pour eux. Alors, vous allez recevoir le parquet virtuel qui va vous donner l'opportunité d'avoir les mêmes choses que si vous étiez allé à la course avant que COVID ait affecté celle-ci. Alors vous allez avoir l'opportunité de voir les véhicules par forme de vidéo. Vous allez aussi avoir l'opportunité de nominer des membres de votre famille ou des amis du monde que vous connaissez pour l'Allée du souvenir virtuel. Par contre, ça doit être nominé par un participant.
Colonel Nick Roby : On a parlé un peu d'opportunité et comme Amélie vient de mentionner, cette année, vous pouvez participer avec votre famille, mais vous pouvez aussi participer, puis rassembler les gens comme vos voisins. Qui potentiellement, dans le passé, a pas été quelque chose qu’on a été capable de faire.
Donc, par exemple, moi et mon épouse puis les enfants, on a décidé d'aller faire un peu de porte à porte. Puis on a été recruter des voisins qui vont courir avec nous cette année, qui premièrement ne connaissaient pas la Course d'armée. Puis deuxièmement c'est des gens qui probablement ne se seraient pas déplacés à Ottawa pour y participer. C’est une opportunité qu'on doit saisir.
Lieutenant Adam Orton : Je trouve ça intéressant que vous parliez aussi d’avoir la chance de participer, quand d’autres fois les gens ne peuvent pas. Comme quand moi je suis déménagé à Ottawa, la première fois que j'ai eu la chance de le faire tu sais c'était le fun, mais là j’ai commencé à travailler au QG puis on n’avait pas la chance parce que on travaillaient toutes à la course de l'armée, à place de à participer. Même il y avait des gens qui s'inscrivaient quand même qui ne pouvaient même pas participer parce qu'ils travaillaient. Puis ils faisaient soit un autre jour, puis ils avaient leur gilet puis toutes leurs affaires, mais ils ne pouvaient même pas participer à l'événement comme tel. Dans un sens, il y a des avantages aussi d'un format comme genre décentraliser, virtuel. Il ya aussi souvent, dans d'autres événements militaires qu’on fait, il y a des évènements virtuels à d'autres places qui prennent place. Donc c'est une bonne chose un petit peu de faire ce changement-là pour ceux qui n’ont pas la chance de se déplacer à Ottawa pour participer directement.
Colonel Nick Roby : Absolument. Puis ça donne comme je l'ai dit tantôt, les gens n'ont plus d'excuses pour participer à la Course à l'armée du Canada. On s'attend que les membres de l'Armée canadienne à travers le Canada, et du pays, et du monde, vont pouvoir s'enregistrer, puis courir la course.
Lieutenant Adam Orton : C'est bien que les choses soient décentralisées. Je sais que juste en parlant avec les gens, tu sais que le monde a la mentalité de : “Bien tu sais je peux aller courir n’importe quand. Pourquoi je devrais payer de l'argent pour participer à un événement virtuel. Qu'est-ce que vous direz à quelqu'un qui peut-être est incertain de participer ou qu'il dit ça vaut peut-être pas la peine?
Sergent Amélie Eldaoud : C'est important de se rappeler la raison pour laquelle la Course de l'armée du Canada a commencé dès le début. C'est pour ramasser des fonds pour des organisations comme Appuyons nos Troupes et Sans Limites, c’est deux belles organisations qui donnent l'opportunité aux anciens combattants et aux membres qui servent en ce moment et leurs familles d'avoir de l'aide financière et aussi de l'aide une fois que les membres se sont blessés ou ont des blessures qui vont durer le reste de leur vie. Alors c’est des organisations qui ont besoin de notre soutien, qui ont besoin d'argent, et c'est la raison pour laquelle on va courir la Course de l'Armée du Canada.
Colonel Nick Roby : Donc Amélie elle vient juste de mentionner deux organisations Sans Limites et Appuyons nos troupes qui supportent les membres et leurs familles et les vétérans. Je voudrais juste parler un peu plus en appuyant nos troupes parce que ça vient me chercher de proche parce que j'ai eu besoin d'avoir accès à des fonds à travers ces organisations-là quand j 'ai été muté dans une location ou dans une province où ce que ma petite qui a des besoins spéciaux, je n'avais pas peut-être les mêmes soins que en Ontario, par exemple. Donc c'est une organisation qui a supporté moi et ma famille dans le passé. Donc c'est vraiment des organisations qui ont vraiment un effet positif sur les membres des Forces armées canadiennes et puis leurs familles.
Lieutenant Adam Orton : Puis vous soulevez un bon point aussi. Comme moi je me rappelle la première fois que j'ai couru dans la Course de l'armée, c'était à cause que un de mes amis qui était dans le PPCLI dans le temps, lui s'est fait tirer dans la jambe, puis les docteurs lui ont dit qu'il ne marcherait plus jamais puis toutes ces histoires-là en Afghanistan. Puis il est revenu et il a couru dans la Course de l’armée. Ça fait que moi je me suis dit que je n'ai pas vraiment d'excuses il faut que j’y aille, c’est mon ami qui n'est pas supposé de ne même plus être capable de marcher, il est capable de courir un 5 km. Je suis aussi bien de le faire moi-même parce que tu sais je me sentais gros. Il n’y a pas d’excuses. Tu sais, j'y ai participé à cause de ça. C’est quelque chose de pas moins incroyable de voir des soldats qui ont vécu ces problèmes-là et qui sont capables de faire ça, et puis tout est là, ils sont capables de faire le 5 km, puis tu pouffes puis c’est pas mal-là.
Colonel Nick Roby : Il n’y a rien de plus qui va te motiver à voir un blessé, quelqu'un qui a subi une blessure assez grave en support des opérations, soit en Afghanistan ou autre place. Il n'y a rien de plus qui te motive pour courir un peu plus vite.
Sergent Amélie Eldaoud : Certainement.
Lieutenant Adam Orton : Ceci étant dit, je pense que la partie la plus importante de toutes les courses, c’est les affaires que tu reçois quand tu fais la course ça fait que peut-être on peut parler de ça.
Colonel Nick Roby : Tu parles des petits cadeaux qu’on reçoit.
Lieutenant Adam Orton : Oui les cadeaux.
Sergent Amélie Eldaoud : Alors, c’est super bien ce qu'ils font cette année. Quand on fait les courses directes, on reçoit soit un chapeau ou soit un chandail. Et pour les défis, on reçoit les deux. Alors, cette année, qu'est-ce qu’ils font c'est on peut choisir entre le chapeau ou le chandail pour les courses directes et ça ça va être une annonce qui va sortir plus tard, alors, ça se peut que ce ne soit pas disponible en ce moment, mais ça va venir. Et aussi dans notre paquet, on reçoit des tablettes nuun, une barre d'énergie et un médaillon une fois que la course est complétée. Et le médaillon va être dans une boîte qui va dire : “N'ouvrir que seulement quand la course est complétée”. Alors c'est notre élément de surprise qu'on aurait eu si on avait fait la course à Ottawa cette année.
Colonel Nick Roby : L’avantage c’est aussi, Amélie vient de le mentionner tous les articles qui vont faire partie du paquet virtuel. Mais l'avantage c’est qu'on a plus besoin d'attendre en ligne pour aller chercher notre équipement de course, puis, le paquet attendre en ligne. Souvent quand on a complété la course à Ottawa dans le passé, il fallait attendre en ligne pour un couple d'heures. L'avantage, c'est que ce paquet-là va arriver chez vous ou bien à la place où ce que vous avez décidé de faire livrer le paquet. Ça fait que c’est un autre avantage de la course virtuelle.
Lieutenant Adam Orton : Ça fait qu'il faut que tu la mérites la médaille-là. Ce n'est pas juste donné de même.
Colonel Nick Roby: Absolument, tu ne rouvre pas la petite enveloppe jusqu'à temps que tu aies fini ta course Adam.
Lieutenant Adam Orton : C’est ça. Est ce que vous avez autre chose à rajouter avant qu’on commence à parler avec les soldats Sans limites?
Colonel Nick Roby : Non, mais Adam je sais que tu vas parler avec le caporal-chef à la retraite Étienne Aubé bientôt. Puis ça, ça va être une opportunité que les gens aient un peu plus d'informations sur l'organisation Sans Limites. Puis ça va vous donner une autre raison pour encore participer à la Course de l'armée du Canada. On devrait aussi mentionner aux gens, faire une petit rappel que si jamais vous avez besoin plus d'information sur la Course à l'armée du Canada d'aller visiter le site web armyrun.ca
Sergent Amélie Eldaoud : Barre oblique, FR.
Lieutenant Adam Orton : Army run point ca, barre oblique, FR. Parfait merci beaucoup. Ça fait plaisir monsieur.
Colonel Nick Roby : Salut Adam.
Lieutenant Adam Orton : Sergent.
Sergent Amélie Eldaoud : Merci.
Lieutenant Adam Orton : Ça c'était le colonel Nick Roby et sergent Amélie Eldaoud. Maintenant on va parler un petit peu de Sans Limites, qui est un programme du groupe de transition des Forces armées canadiennes qui vise à aider les anciens combattants et les militaires en service à surmonter des blessures ou des maladies physiques ou mentales permanentes. Et à s'adapter à leurs nouvelles réalités grâce à l'activité physique et au sport. Aujourd'hui, avec nous, c'est le caporal-chef retraité Étienne Aubé qui est en direct de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, près de la ville de Québec. Salut Étienne! Comment ça va?
Caporal-chef Étienne Aubé : Salut oui ça va, merci.
Lieutenant Adam Orton : Donc parlez-nous un petit peu de vous.
Caporal-chef Étienne Aubé : Bon, bien rapidement, moi j’ai joint les Forces en Janvier 2000. Donc, après mon cours de recrue, je suis partie faire mon cours de métier qui est ingénieur de combat. Puis par la suite, j’ai été muté à Valcartier au cinquième régiment de génie de combat. Grosso modo, j'ai appris les valeurs des Forces un peu comme l'esprit de corps, les fraternités, puis tout. J’ai vraiment adoré ça. Initialement c’est qui ma fait aimer mon travail. Puis, tranquillement j'suis devenu un peu un homme au travers de l'Armée parce qu'à 18 ans, j’étais dans les forces. C’est ça bien j’ai sorti 15 ans plus tard.
Lieutenant Adam Orton : Ok, puis parlez-nous un petit peu de votre accident ou de l'incident.
Caporal-chef Étienne Aubé : Oui l’accident est arrivé en Juillet 2009, donc ça vient de faire 11 ans présentement. On patrouillait dans un village, c’est un village qui s’appelle Nakone à Kandahar, mon deuxième déploiement en Afghanistan. Puis, en faisant une fouille, j’ai mis le pied sur un engin explosif improvisé. Puis dans le fond, lui il m’a fait perdre ma jambe droite aux genoux. Ma jambe gauche a des gros dommages aussi soit nerveux ou de la perte de masse ou musculaire avec une grosse fracture du tibia. J'ai aussi perdu deux doigts pendant l’explosion. Mes hospitalisations par la suite, ça a été très difficile cette partie-là. Puis quatre ans, quatre ans et demi plus tard. j'ai été diagnostiqué avec un syndrome de stress post-traumatique.
Lieutenant Adam Orton : Wow, c'est pas mal de choses à vivre pour une personne.
Caporal-chef Étienne Aubé : Oui c’est pas pire.
Lieutenant Adam Orton : Oui, c’est ça. Donc, comment est-ce que vous vous êtes impliqué avec la programme Sans Limites?
Caporal-chef Étienne Aubé : Bien Sans Limites, en tous les cas, mon premier contact que j’ai eu avec Sans Limites moi c'était quand j'étais encore dans l'hôpital finalement. Ils sont venus me voir en janvier 2010. Ça faisait, je sais pas, cinq à six mois que j'avais été blessé, puis ils m'ont demandé de participer à un triathlon adapté à San Antonio, au Texas. Initialement je disais : “Je pense que vous êtes au courant de l’ampleur de mes blessures, je ne serai pas capable”. C’était ce discours-là que j'avais à l'époque, un peu négatif, un peu je ne serai pas capable, tout simplement. Ils ne m'ont pas lâché, ils m'ont quasiment harcelé pour que je l’essaie. Puis, finalement, j'ai dit oui. Puis les cinq prochains mois qu’y eu avant le triathlon, je me suis entraîné dans le but de l'objectif qui était juste de le finir. Ça pendant ces cinq mois-là, ça m’avait un peu sorti de la torpeur. J’avais un objectif. J'avais un idéal à atteindre. Donc je me suis entraîné. J’ai fait le triathlon qui était adapté avec les soldats Américains là-bas aussi. Soldats Sans Limites est rentré comme ça dans ma vie puis rapidement je me suis rendu compte aussi que dans Soldats Sans Limites il y avait des gros défis qui était à un niveau d’acceptation de leur blessure, chose que moi j’avais pas encore. Puis, quelque part, je voulais ce qu’ils avaient, tu sais. Je voulais ce qu’ils avaient ce drive-là, leur confiance, leur estime on dirait qu’ils avaient. Moi je me sentais encore tout petit. Ça fait que j'ai commencé à coller avec eux-autres un peu. Moi, je les voyais comme des gagnants, puis ils m’ont inspiré énormément. Puis ça a commencé comme ça mon rétablissement au niveau psychologique.
Lieutenant Adam Orton : Honnêtement j'en reviens juste pas parce que j'ai fait un triathlon une fois puis c’était super difficile. Puis je ne suis pas super en forme et tout ça, tu sais moi j’ai juste la mentalité d'essayer de finir, puis là tu rajoutes en plus de ça comme les autres difficultés qui viennent avec ça sur ton côté. Comme c'est super incroyable. Comment ça a fini en fin de compte le triathlon? Comment ça a été?
Caporal-chef Étienne Aubé : Bien ça s'est fini, premièrement ça s'est fini. Déjà que c’est bien parti. Ça s’est fini dans le temps, mais encore aujourd'hui je ne cours pas donc, la partie course, moi j’ai l’ai marchée. C’est sûr que c’était des distances plus petites aussi. C’était adapté pour les gars blessés. La natation ça a bien été. Le vélo, ça a bien été aussi. C’est juste la marche-là, mais ‘overall’ j’ai terminé, puis c’était ça l’objectif. Ça fait que j’étais bien content.
Lieutenant Adam Orton : Wow. Bien, félicitations en tout cas.
Caporal-chef Étienne Aubé : Merci.
Lieutenant Adam Orton : Vous avez été introduit à Sans Limites au travers de ce triathlon-là. Qu'est ce qu’ils ont fait pour vous? Comment vous ont-ils aidé?
Caporal-chef Étienne Aubé : Bien, Sans Limites, j'ai été par la suite, j’ai fait les différentes activités avec eux, comme le ski alpin adapté, le ski nautique, le golfe aussi. J’ai aussi été beaucoup impliqué dans le golf aussi avec Sans Limites. D'ailleurs j’ai fait les Invictus en 2017, au golf. Ça fait que c’est ça j’étais tout le temps un peu impliqué avec eux. Puis, à force, c'est un réseau le Sans Limites, on connaît de plus en plus gens. On entend de plus en plus de gens qui vont bien, qui s’améliorent. Donc c'est très encourageant pour ça, puis c’est sûr aussi qu’il y a eu le mille dollars que j'ai reçu de Sans Limites pour m’aider à payer des frais en tous les cas pour le golfe, pour les ‘carts’. C’est honnêtement à mes yeux à moi, c’est le plus beau programme que les Forces offrent pour ses membres retraités ou actifs encore.
Lieutenant Adam Orton : Puis en parlent dans le cadre, par ce qu'on fait une entrevue à propos de la Course de l'armée aussi, quelle est votre expérience jusqu’à ce point-ci avec la Course de l'Armée?
Caporal-chef Étienne Aubé : J’en ai pas. Les premières années, je n’étais pas en mesure d’y aller. Puis, par la suite j’ai recommencé à travailler puis ça adonnait plus. Donc cette année j’ai été demandé pour être un des porte-parole de cet événement-là. J’ai dit oui! Cette année, j’ai le temps. Donc, j’ai pas d'expérience dans le fond. Mais, vu que c'est virtuel, c’est un petit peu chacun de notre côté qu’on va faire ça. Moi comme défis, vu que je ne cours pas encore, bien, je vais marcher un 18 trous de golf au complet avec mon sac sur les épaules, chose que je n'ai jamais fait depuis je suis blessé. Donc on va essayer de pousser les limites un peu pour voir si je suis encore capable.
Lieutenant Adam Orton : Wow, je suis sûr que ça va bien aller. Qu'est ce que vous direz aux participants de la Course de l'armée ou à ceux peut-être qui ne sont pas sûr s’ils devraient le faire ou qui vont le faire? Qu'est ce que vous diriez à eux-autres?
Caporal-chef Étienne Aubé : Bien aux participants, merci! Merci d'être là puis de faire ça possible cet événement-là malgré la pandémie qu’on vit présentement. C'est à cause de ces gens-là qu'on recommence toutes les années aussi. Puis ceux qui hésitent, j'ai hésité longtemps aussi. Puis je peux dire que j’ai officiellement commencé à cheminer la journée que j’ai osé traverser ces limites-là que moi seul m’imposait finalement. Donc d’accepter peut-être que je ne le ferais pas comme avant, que ce serait différent, mais que j’allais le faire pareil. Je me suis donné cette opportunité-là d'aller l’essayer quand même. C’est là que j’ai commencé à apprendre, puis la confiance et l’estime ont recommencé à remonter grâce à ça aussi. Il a fallu que je mette un petit peu l'orgueil de côté.
Lieutenant Adam Orton : Wow! Bien y’a vraiment rien de plus que je peux dire a ça. Merci beaucoup d'avoir partagé votre histoire, j'apprécie vraiment ça.
Caporal-chef Étienne Aubé : Ça me fait plaisir.
Lieutenant Adam Orton : Donc, c'était le caporal-chef retraité Étienne Aubé avec Sans Limites.
[Musique commence]
Donc, on a eu pas mal plus d'invités que d'habitude. Il y avait le colonel Roby, le sergent Eldaoud, et le caporal-chef retraité Étienne Aubé. Si vous vous rappelez d’une affaire de tout ça, visitez le site web de la Course de l'Armée canadienne, armyrun.ca/FR. Inscrivez-vous à la course virtuelle et comme d'habitude, n'oubliez pas de vous abonner et suivre le balado pour des mises à jour. Moi je suis le lieutenant Orton, prenez soin de vous.
[Music termine]