Adresse au tir : compétences de tir d’un soldat (S1 É9)
[Musique commence]
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Quelqu’un qui s'entraîne, qui s'entraîne, qui s'entraîne puis il arrive en théâtre opérationnel, quand qu’il va avoir une cible à 300 mètres, il vont savoir quoi faire pour pouvoir éliminer la menace.
Lieutenant Adam Orton : Salut! Ici lieutenant Adam Orton avec Le balado de l’Armée canadienne et notre sujet pour l'émission, c'est le tir de précision. L’adresse au tir est une compétence que chaque soldat doit avoir, et dans l'armée on est tous des soldats. Pour la concentration de tir aux armes légères des Forces armées canadiennes, connues plus sous le nom CAFSAC. Des tireurs se réunissent pour tirer et développer leurs compétences. Cet événement a habituellement lieu en septembre, mais cette année, il est reporté en 2021. Les organisateurs profiteront du temps de planification supplémentaire pour rendre l'évènement davantage axé sur des opérations, une voie dans laquelle ils se sont engagés ces dernières années. Je suis en direct avec le bombardier-chef Ricardo Martineau du 62e Régiment d'artillerie de campagne ARCH à Shawinigan, Québec qui a été gagnant du championnat national de tir militaire en 2018 et en deuxième place en 2019 régulière et réserves combinées et a participé à une multitude d'autres compétitions. Salut bombardier-chef!
[Musique termine]
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Bonjour, ça va bien?
Lieutenant Adam Orton : Oui, ça va très bien. Et vous?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Bien oui merci.
Lieutenant Adam Orton : Ça fait quelque chose de nouveau ici!
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Oui, c'est la première fois que j’ai eu une entrevue comme ça podcast.
Lieutenant Adam Orton : Parfait, donc, pour commencer, peut-être parlez-nous un petit peu de vous-même, puis qui vous êtes? Qu'est ce que vous faites?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Comme vous l’avez dit, je suis le Bombardier-chef Martineau. Dans le fond, ça fait bientôt 10 ans que je suis dans les Forces armées canadiennes en tant que réserviste. Je suis membre du 62e Régiment d'artillerie de campagne à Shawinigan. Au courant des trois à quatre dernières années, je me suis spécialisée un petit peu plus au terme du tir de précision.
Lieutenant Adam Orton : Et comment vous vous êtes embarqué dans le tir de précision?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Faut remonter en début de carrière, c'est-à-dire que je suis rentré dans les forces en 2010 et puis moi en 2012 il y a un sergent qui m'a contacté. Je revenais tout juste de Gagetown, puis il m’a dit : “On est samedi, dimanche, es-tu intéressé, ça a bien été tes champs de tir. Il y a une compétition qui roule. On ne sait pas trop de quoi. On t’envoie là-dessus. Je dis pas de problème, on s’en va à Shannon. J'embarque dans ma voiture, je m’en vais là-bas. Et puis, j'ai débuté justement ma carrière là si on veut. C'est-à-dire que c'est là que j'ai eu une petite piqûre, étant réserviste dans l'artillerie, je pensais pas que c'était possible de pouvoir percer dans ce domaine-là. C'est seulement des années plus tard, en 2017, que j'ai passé par la chaîne de commandement pour m'informer si ça roulait encore cette histoire de compétition de tir-là à Ottawa. Et puis, j'ai eu une réponse positive. Je me suis intéressé. J'ai fait savoir que j'étais intéressé aussi à faire ça. Puis j'ai commencé comme CQ ou quartier-maître-là vraiment parce que je n'étais pas disponible à faire la compétition avec étant donné mes études au civil. Puis à ce moment-là, par la suite, l'année d'après, vu mon intérêt, puis ma disponibilité, j'ai pu participer en tant que tireur cette fois-ci. Puis, par la suite-là, étant donné mon grade aussi-là, j'ai pu le faire à titre de chef d'équipe-là, puis tireur en même temps.
Lieutenant Adam Orton : Vous avez passé au travers, vous avez vécu une petit peu l'expérience avant même d'embarquer vous-même, en faisant partie de l'équipe.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact! Ça a vraiment commencé là que, tu sais comme un joueur de hockey dit : “Moi, je commence par porteur d’eau, puis à un moment donné il est rendu sur le banc, puis à un moment donné il est rendu sur la glace. On peut dire que j'ai fait un petit peu toutes les positions. Je baignais dans le domaine sans pouvoir l'appliquer. Puis, un jour là, j'ai pu, justement, me mettre sur le pas de tir, puis commencer à m’exercer, m'entraîner, parler avec du monde, puis développer justement mes compétences.
Lieutenant Adam Orton : Donc, c'est sûr que les fantassins, en particulier, sont vraiment impliqués dans ça. Mais en général, pourquoi pensez-vous que c'est important d'être un bon tireur dans les Forces? Évidemment c’est, pour la majorité des gens, tu penserait que ça serait super évident, mais tu sais on regarde généralement au niveau du combat, tu sais c'est vraiment un jeu de chiffres et surtout, en étant dans l'artillerie, c'est plus que juste comme être une tireur qui est important, mais certainement il y a d'autres facteurs. Donc, pourquoi pour vous que c’est important?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : C’est sûr que pour moi, quand j'ai commencé le tir, j'étais sûr et certain que c'était seulement de l'application de tu t'installes derrière l'arme. Je vous dirais que c'est vrai que plus de 70 pourcent du tir, c’est de l'application, on le pratique, c’est du temps, c’est du temps. Mais il y a un volet de 30 pourcent que je n’étais pas conscient au départ quand j'ai commencé. Mais, c'est l'aspect psychologique, c'est l'aspect théorique du tir, c'est de comprendre ce qu'on fait, c'est de comprendre l'arme. Puis justement, quand on rentre dans les Forces, le premier cours qu’on fait, la qualification militaire de base, on fait déjà un champ de tir. Mais c’est sûr que quand on commence nos compétences sont de base. Mais après ça, c'est de les développer. C’est de comprendre la notion du tir, c'est quoi les principes, les fondamentaux qu'on appelle souvent, il y en a plusieurs : c’est de se faire ‘coacher’, c’est de prendre du temps. Puis moi, l'importance pour moi pourquoi je trouve qu’il faut en faire de plus en plus, bien là c’est sûr que présentement les missions de combat sont plus ou moins terminées. Mais si on pense à l'Afghanistan, qui était une grande majeure partie d'une mission de combat pour tous métiers confondus pratiquement, tu peux être amené à devoir utiliser l'arme dans un contexte où ta vie peut dépendre ou la vie de ton collègue. Et si tu ne sais pas qu'est-ce que tu fais avec l'arme, à quoi ça sert d’en avoir une. C’est sûr qu’à tirer 200 balles, tu vas peut-être l’atteindre une fois. Mais étant donné que si on développe des compétences de tir, que le monde savent de qu’est-ce qu’on parle, que si jamais t’as à tirer 5 balles, ça va être beaucoup plus efficace que si tu vides un baril de C9. Je suis désolé, j'utilise des termes là, mais.
Lieutenant Adam Orton : Oui. La C9, c’est une mitrailleuse légère.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact.
Lieutenant Adam Orton : Je trouve ça intéressant aussi que vous avez mentionné par ça que on développe des compétences, puis ces habitudes-là de développement se traduisent plus ou moins dans la majorité des compétences techniques dans les Forces, que ce soit du tir ou de l'exercice, ou de l'artillerie. C'est plus ou moins le même contexte de développement.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact. On peut faire des parallèles justement avec l'artillerie. Quand on commence le premier cours d'artillerie, le PP1, si on veut, on apprend simplement à chambrer la munition, puis on on tire sur la corde pour la faire partir, mais on comprend pas tout l'essentiel derrière les calculs, comment ça se déroule avec le poste de commandement, l'observation et tout ça. Bien le tir, c'est la même chose. On peut mettre quelqu'un derrière un arbre, puis le faire appuyer sur la détente puis lui dire : “Tu vises là, tu tires là”. C'est terminé. Mais si on amène un tireur à comprendre la balistique, les fondamentaux, la notion aussi de ‘Quand j'ai le droit de faire un feu’. On pense surtout à un aspect militaire où on a des règles, des conventions aussi à respecter en termes d'opérations. Mais c'est d’amener un tireur avec une mentalité de dire c'est quand j’ai le droit de faire feu, et quand je vais faire feu est-ce que je vais éliminer la menace ou le danger d'une seule balle, ou du moins le moins de balles possible, sans perdre trop de temps.
Lieutenant Adam Orton : Je trouve ça super bien expliqué. En parlant de ça, donc la concentration de tir aux armes légères, des Forces armées canadiennes, on aime pas appeler ça une compétition, mais c'est certainement qu'il y a de la compétition. Il y a la critique que ce genre de tir-là, c’est vraiment, comme vous dites, l’application versus quelque chose comme qui est réel dans un contexte de combat. Puis il y a des gens qui diraient que y a peut-être moins de valeur dans cet entraînement-là à cause de ça. Que diriez-vous à ce sujet-là?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : J'ai cinq amis avec qui j'ai compétitionné avec l'équipe de la deuxième division réserve, que c’est des discussions qu'on a souvent parce qu'on travaille souvent en parallèle avec l'équipe de réguliers de la deuxième division qui est à Québec. Et puis, je ne m'en cacherai pas et je ne m’en cacherai à personne, je n'ai pas été déployé en termes d'opérations. Ça fait que c'est vrai que je ne suis pas en mesure d'expliquer exactement c'est quoi d'être sous contact puis de pouvoir répliquer ou des choses comme ça. Par contre, c'est justement ce qui peut amener la compétition on appelle la CAFSAC la compétition d’armes légères des Forces armées canadiennes. On appelle la CAFSAC pour simplifier. Je vous dirais que c'est facile de faire un entraînement où c’est encadré, où va y avoir des coachs réglementés. Mais quand on vient à un terme de compétition où il y a des arbitres, on doit gérer un certain niveau de stress. Bien là, on peut voir la différence entre certains tireurs. C'est-à-dire qui va être capable de gérer son stress, qui va être capable de faire abstraction des sources externes parce qu'on parle souvent de sources externes et internes. Interne je dirais que c'est tes compétences en temps de tireur. C'est ce que moi je suis prêt à compétitionner, ce que je suis en mesure d’appliquer, ça peut aller jusqu'au terme du sommeil, est-ce que t'es reposé ou quoi que ce soit. Mais on parle de facteurs externes lorsqu'on parle, ok, dans quel environnement que je suis en compétition? Est-ce que je suis un entraînement, ou est-ce que je suis dans un théâtre opérationnel? Bien, je pense que c'est un niveau de stress supplémentaire, la compétition. Puis, éventuellement, si on est capable d'apprendre à gérer ce niveau de stress-là en compétition, j'imagine que ça peut-être quelque chose qu'on peut s'entraîner que ca devienne de la mémoire musculaire pour que lorsqu'on arrive en théâtre opérationnel, on va être beaucoup plus efficace. Puis, c'est des sujets de conversation qu'on a avec les réguliers qui ont été déployés, puis ils disent : “Écoutez, ce n'est pas le même niveau de stress. C'est pas pareil de devoir tirer des balles lorsqu'on s’en fait tirer dessus”. Mais il dit : “Quand on vient à un niveau où on est capable de gérer et ça vient du ‘muscle memory’, la mémoire mécanique, bien ça se fait tout seul”. Quelqu'un qui s’entraîne, qui s'entraîne, qui s’entraîne arrive en théâtre opérationnel quand il va avoir une cible à 300 mètres, il va savoir quoi faire pour pouvoir éliminer la menace.
Lieutenant Adam Orton : Vraiment, au minimum on peut dire que c’est un étape sur la route d'une préparation psychologique pour se pratiquer à gérer du stress, puis en fait vraiment ça c'est des aptitudes qui s'appliquent encore une fois, en général partout.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact. Puis, on parle souvent de la compétition à Ottawa, qui est la CAFSAC, mais si au terme de tireur ça se passe bien, il y a des compétitions aussi en Angleterre, puis en Australie, où ça va être complètement des compétitions différentes. Je vous dirais que l’Angleterre, c'est plus conventionnel comme qui se produit à Ottawa à chaque année. Mais l'Australie, c’est un tout au monde, c'est du feu et mouvement constant où ce que c’est des engagements à différentes distances, avec différents temps d'exposition différents. Nombre de balles qu’on doit tirer. Je vous dirais que l'Australie peut peut-être préparer plus en termes de théâtre opérationnel, mais ça demande une gestion de stress. Passer par le niveau de compétition à Ottawa, c'est comme vous dites, c’est étape par étape. On marche avant de courir, puis des choses comme ça.
Lieutenant Adam Orton : Est-ce que vous avez participé à d'autres évènements internationaux?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Oui. Au courant de l'année 2019, 2020, j'ai pu compétitionner en Australie, puis en Angleterre. J'étais aussi qualifié pour la compétition en Arkansas, aux États-Unis. Par contre, il y avait des conflits en termes de dates pour la compétition en Australie.
Lieutenant Adam Orton : En parlent de l'entraînement puis de la préparation puis tout ça, dans votre expérience, comment est-ce que vous croyez que l'entraînement pour le CAFSAC est différent de l'entraînement routine qui fait partie du tir au niveau de l'unité?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Étant donné que vous posez la question à moi, je vais faire un comparatif avec une unité de réserve d'artillerie.
Lieutenant Adam Orton : Certainement.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Où ce que la base de tout soldat, c’est de savoir manipuler l’arme C7 et puis, par la suite, nous c’est les canons. Ce n'est pas notre métier, on n'est pas fantassin. Mais j'ai plusieurs amis qui font partie de l'unité de réserve de fantassins, puis rares sont les périodes où on a tous des champs de tir à faire annuellement, mais il faut comprendre qu'est-ce qu'on fait avec l'arme. Ce n'est pas rare que la fin de semaine d'avant un champ de tir annuel, il devrait y avoir un retour sur les principes de base de tire. Soit les fondamentaux, la pratique à sec, on appelle ça le ‘dry fire’ en anglais.
Lieutenant Adam Orton : Oui.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Mais il devrait y avoir du ‘dry fire’ pour amener à un niveau d'aptitudes, de connaissances supérieures au niveau des tireurs. Puis ça ne prend pas une science pour juste amener un petit peu la curiosité des gens, mais des soldats, à comprendre qu'est-ce qu'ils font une fois qu'ils sont derrière l’arme parce que qu'est-ce qui arrive c’est que à chaque année on fait la machine à saucisse-là. On rentre pour faire l'administratif en septembre, puis, la troisième fin de semaine de septembre, ah! On a un champ de tir. On arrive la première fin de semaine, on prend deux chargeurs, on s'installe, bang! bang! bang! on tire, puis on quitte. Mais c'est pas comme ça qu'on va avoir des résultats nécessairement optimal. Ça serait de faire des fins de semaine de préparation, au moins une fin de semaine de préparation avec un bloc théorique et un bloc de ‘dry fire’, puis on a des salles de simulation qui sont disponibles dans plusieurs unités de réserves qui devraient être exploitées selon moi davantage.
Lieutenant Adam Orton : C'est un excellent point! Qu'est-ce que vous diriez aux soldats qui cherchent à s'impliquer un peu plus dans le domaine du tir? Quoique ce soit leur domaine, que ce soit fantassin ou artillerie ou logistique? Qu'est ce que vous diriez à ces soldats?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Présentement au Québec avec les 4-5 dernières années, il y a eu des soldats dans notre équipe qui faisaient partie pratiquement de toutes les unités je dirais fantassin, artilleur, il y a quelques blindés aussi même-là de Trois-Rivières, Sherbrooke. Ça serait justement de piquer votre curiosité d'aller voir ces soldats-là qui ont participé à la CAFSAC, puis, mentionnez votre intérêt. Puis, c'est comme dans n'importe quoi, si on est curieux, si on veut, on a la soif d'apprendre, il va y avoir quelqu'un pour répondre à cet appel-là. Puis, c'est de démontrer son intérêt non seulement pour des mauvaises raisons, parce qu'il y a une mauvaise rumeur qui circule que le contrat de l'équipe de tir durant l'été, c'est une période de vacances. C'est peut-être une réalité qui existait dans le temps, mais ceux qui l'ont fait pourront vous en parler un petit peu plus, mais ils seront d'accord de dire, oui, c'est le fun parce qu'on est passionné par ce qu'on fait. Mais faut pas oublier qu'on fait les ‘PT’ comme tout le monde, puis il y a du sérieux à apprendre, on manipule des armes, on est sécuritaire avec ceux-ci, il y a un peloton, il y a quelqu'un qui s’occupe du peloton, on a un capitaine. Tu sais, ça reste la même structure. Mais quand tu es passionné, on voit ça comme du travail. Quelqu'un qui a soif d'apprendre, ça va commencer par le théorique. Comprendre qu'est-ce qu'il fait avant de dire on amène sur le champ de tir pour développer.
Lieutenant Adam Orton : Puis, je suis entièrement d'accord avec vous sur ce point-là en fait, une de mes premières expériences dans mon unité de réserve, j’étais dans la régulière, je suis sorti j’ai transféré dans unité de réserve, puis cet été-là je me suis inscrit à l'équipe de tir pour le CAFSAC. Puis, vois-tu, justement, moi j'ai super aimé ça, puis c’est sûr qu’on pourrait dire c'était comme une vacance parce que j'ai pu tirer tout l'été, puis j'aime super ça, puis je suis super dedans. Mais on a travaillé fort-là comme c’était pas on n'a pas juste sorti, puis on prenait des bières puis on niaisait-là. C'était des super longues journées. On tirait sans arrêt. Plus de balles cet été là j’avais fait peut-être dans une année dans mon unité.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact.
Lieutenant Adam Orton : Puis, vois-tu justement, on a travaillé fort, mais c'était un bon travail-là.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact. C'est ce qui a fait un petit peu notre renommée-là de la deuxième division réserve-là. Quand que j'ai ré-embarqué avec l'équipe de tire, si on veut en 2017, en tant que CQ, c’était la première année que des membres de la deuxième division régul, je pense au chef Massé ou des choses comme ca, qui ont été des ‘snipers’, qui ont été déployés, ils ont dit : “Écoutez on a une équipe-là de la deuxième division réserve-là, ils représentent la 2 ‘div’ comme nous autres, que ça soit régul, ou réserve, puis on va les épauler, puis on va le faire”. Puis ça a commencé justement avec des gens qui ont performé dans le tir, qui sont venus nous ‘coacher’. Je pense au caporal Boivin aussi, médaillé de la reine justement dans cette compétition-là. Puis, on a vraiment compris le sens de dire : “Si t’as un bon coach, puis tu écoutes, puis tu as des discussions sur le tir, puis tu en parles, puis tu vois le tir dans ta soupe, ça va performer. Mais, il faut que tu écoute par exemple.
Lieutenant Adam Orton : Oui c’est ça.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : On a eu plusieurs discussions sur comment justement transmettre notre passion pour que ça soit aussi efficace, parce qu'il faut faire avec la réalité que nous durant toute l'année, on n’en fait pas de tir pratiquement. C'est durant l'été, environ un mois deux mois qu'on peut vraiment donner un blitz, mais il faut les rendre les plus efficaces possible. Je crois que ça a porté fruit au courant des dernières années. Ça fait maintenant trois ans qu’on remporte la meilleure équipe de réserve au Canada, qu'on a des tireurs qui vont en Australie et en Angleterre, et qui sont médaillés à plusieurs reprises. Donc je pense qu'on a une petite solution gagnante. Faut juste pas lâcher. Pis faut pas oublier la nature puis l'essence de dire l'entraînement, c’est important dans le tir parce que nous, on ramène ça au niveau des autres unités, autant au niveau des réserves. Puis on transmet la passion, puis ça va juste faire augmenter la discipline premièrement. Puis le niveau de tireur de chaque personne tous métiers confondus.
Lieutenant Adam Orton : Vous parlez de comme vos équipes puis aussi genre la relation entre la régul puis la réserve. Aussi, j'ai appris que ces équipes différentes ont des traditions différentes. Ils ont des différentes marches à suivre. Est-ce que vous avez une histoire à ce niveau-là vous voulez peut-être conter?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Bien je vous dirais que la relation qu’on a entre les régul puis les réserves depuis les trois dernières années est assez exceptionnelle. Souvent c’est un petit peu les mêmes tireurs qu'on revoit année après année. Moi, je suis tireur de la deuxième ‘div’ réserve avec quatre autres amis, qu'on connaît aussi quatre autres personnes, quatre, cinq, personnes dans l'autre équipe régul. C'est une compétition mutuelle. Année après année. Puis la dernière année, ce qui a fait jaser, c'est le falling plate. Dans le fond, c'est une compétition qui est à CAFSAC, c’est un match. Et puis, ça termine souvent que c'est l'équipe régul contre l'équipe réserve. Mais avant ça on dû passer par le processus d'éliminer toutes les autres divisions. Ça, on n’en parle pas, mais ça a été deux ‘div’ deux ‘div’ réserves, et puis cette année, malheureusement, on a dû céder notre place à l'équipe régul. Puis, je pense qu'on ne leur pardonnera jamais, puis ils nous ont fait un beau petit trophée. Je pense à Mathieu Lemoine, Salut Mathieu si tu m'écoutes. Mais c'est un dessous canette qui dit la deuxième division régul gagnera toujours, entre parenthèse falling plate. Ça fait que c’est une petite rivalité entre les deux, entre la régul puis la réserve. C'est de bon augure. C'est une belle relation parce que ça nous amène à monter notre niveau. Mais ça va rester toujours et à jamais.
Lieutenant Adam Orton : C'est ça. C'est important d'avoir un petit peu de compétition en bonne envergure entre les équipes. Ça a toujours existé, puis ça va toujours exister.
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Exact.
Lieutenant Adam Orton : Avant qu’on termine ça, est ce que vous avez d'autres choses peut-être à mentionner, parler de?
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Bien, comme on avait parlé un petit peu tôt pour ce qui est des nouveaux tireurs qui aimeraient se développer au terme de tir, parlez à votre chaîne de commandement. Et ils vont être en mesure de vous référer à des membres qui ont peut-être fait au moins notre entraînement. Nous c’est sûr que là, à cause de la pandémie qui a eu présentement, la compétition a pris fin pour cette année, du moins. On ne sait pas c’est quoi qui va se passer au courant des prochaines années, mais c'est sûr et certain que si il ya plusieurs membres par unité qui mentionnent ou qui parlent de leur intérêt envers le tir, bien des gens comme moi ils vont vouloir monter des programmes, faire des mardis soirs administratifs ou quoi quoi que ce soit, qu'on peut virer justement à l’entraînement spécifique.
Lieutenant Adam Orton : Bon et bien, merci beaucoup. Ça c'était super excellent, bonne entrevue.
[Musique commence]
Ca c'était bombardier-chef Ricardo Martineau. Merci encore!
Bombardier-chef Ricardo Martineau : Merci à vous.
Lieutenant Adam Orton : Et, comme d'habitude, n'oubliez pas de vous inscrire et de suivre aussi l'Armée canadienne sur les médias sociaux Facebook, Twitter, Instagram et YouTube. Moi, je suis lieutenant Adam Orton pour Le balado de l'Armée canadienne, prenez soin de vous.
[Musique termine]